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Dans le cadre des efforts de la France pour minimiser les émissions de gaz à effet de serre, l’accessibilité des chaudières à gaz pour les nouvelles constructions s’avère de plus en plus limitée. La RE 2020, venant après la RT 2012, impose des restrictions notables sur les installations de chauffage, visant à multiplier par quatre la baisse des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 en comparaison avec les niveaux observés dans les années 90. Cette initiative vise particulièrement à éliminer les chaudières à fioul, parmi les plus polluantes, interdites dans les nouveaux bâtiments individuels depuis 2022 et qui le seront dans les constructions collectives à partir de 2025.
En revanche, les chaudières à gaz ne sont pas totalement bannies par la RE 2020, mais les critères stricts de cette réglementation limitent leur utilisation aux modèles consommant du « gaz vert ». Cette mesure laisse ainsi la porte ouverte à certaines installations neuves de chaudières à gaz, sous condition de conformité aux exigences écologiques actuelles. Pour les logements existants, le remplacement des chaudières à gaz par des modèles à très haute performance énergétique reste permis, bien que les aides financières telles que MaPrimeRénov’ et le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie ne soient plus applicables depuis 2022 et 2024 respectivement.
Face à ces restrictions, des alternatives aux chaudières à gaz traditionnelles émergent, notamment les chaudières biomasse et les pompes à chaleur, qui exploitent les énergies renouvelables et s’intègrent aisément aux systèmes de chauffage existants. Dans la perspective des nouvelles constructions collectives, l’option du chauffage urbain gagne en popularité. Ce système, qui tire son énergie de la valorisation des déchets par incinération, incarne un virage important vers l’adoption de sources énergétiques plus propres et écologiques.