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Une étude américaine révèle que l’optimisation des chaînes du froid (réfrigération) pourrait réduire les pertes alimentaires mondiales de 620 millions de tonnes. Selon les chercheurs de l’université du Michigan, cette amélioration permettrait également d’éviter l’émission de 1,8 milliard de tonnes de CO2 par an. Ces résultats sont publiés dans la revue scientifique Environmental Research Letters.
Les universitaires Aaron Friedman-Heiman et Shelie Miller ont modélisé l’impact d’un système de réfrigération optimisé sur les chaînes de valeur alimentaire mondiale. Leur étude montre que les plus grandes réductions de pertes alimentaires et d’émissions de CO2 pourraient être réalisées en Afrique subsarienne, en Afrique du Nord, en Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi qu’en Amérique latine. Les fruits, légumes, viandes et produits laitiers bénéficieraient particulièrement de ces améliorations.
Financée par la National Science Foundation et Carrier Global Corp., l’étude souligne que la viande représente plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux pertes alimentaires, bien qu’elle ne constitue que 10 % de ces pertes en poids. L’optimisation de la réfrigération pourrait diminuer de 43 % les émissions de carbone liées à ce secteur. En comparant les systèmes avancés de chaîne du froid et les approches locales « de la ferme à la table », les chercheurs ont noté que les systèmes locaux réduisent les pertes alimentaires, mais ne peuvent pas satisfaire la demande à grande échelle des pays vastes.