L’Union Européenne a adopté un texte visant à réduire de deux tiers les émissions des HFC (hydrofluorocarbures ou gaz à effet de serre fluorés) d’ici 2030. Cette réglementation entend interdire la mise sur le marché, instaurer un système de quotas et encadrer le cycle de vie de ces gaz. En 2022, l’UE prévoit de ce fait d’interdire les HFC affichant un potentiel de réchauffement planétaire (PRP) supérieur à 150 pour les dispositifs de réfrigération centralisée.
Du 15 au 31 août dernier, un sondage a été réalisé par Emerson et ComRes sur 140 professionnels de la vente au détail, dont 40 français, 50 allemands et 50 anglais. Si l’on se réfère aux résultats de cette étude, 56 % des détaillants européens ont déjà commencé à bannir les HFC, en privilégiant les réfrigérants naturels ou à bas PRP.
Parmi les 56 % qui se sont lancés dans cette initiative, 38 % ont considéré le CO2 comme un choix d’excellence. À noter que les HFC disposent d’un PRP jusqu’à 14.000 fois plus actif que ce gaz carbonique. De plus, ils sont nuisibles à la couche d’ozone. En seconde place, on retrouve les hydrocarbures puis, comme autre alternative viable aux HFC, la technologie des HFO.
En termes de lutte contre le réchauffement planétaire, l’industrie doit encore relever un grand défi, surtout en sachant que 40 % des personnes interrogées n’ont pas encore connaissance des évolutions de la réglementation en matière de retrait des HFC dans toute l’Europe.
Selon Eric Winandy, directeur des solutions intégrées, Emerson commerciale et Solutions résidentielles, le fait que les détaillants européens soient enthousiastes à l’égard de la transition vers les fluides frigorigènes naturels est très encourageant. Toutefois, il a souligné que nombre de ces opérateurs auront toujours des difficultés à appréhender les changements réglementaires à venir.