Le Laboratoire d’expérimentations et de modélisation en aérodispersion et confinement (LEMAC) a conçu l’installation DIÈSE permettant d’étudier le dépôt de particules dans une ventilation à échelle réelle.
Baptisée DIÈSE, cette nouvelle installation servira à étudier, à échelle réelle, le transfert des particules (PM 2.5, PM 10) dans un réseau de ventilation. DIÈSE qui vient d’être mise en service à Saclay, sur le site IRSN, prend en compte les singularités géométriques de type clapets coupe-feu, réductions de gaines, coudes, registres, bifurcations, etc.
En situation dégradée de fonctionnement, la quantification et la localisation des dépôts de particules dans les réseaux de ventilation des installations nucléaires sont indispensables pour que les rejets potentiels puissent être évalués de façon optimale et pour que les transferts de contamination puissent être caractérisés.
La particularité de l’équipement se situe au niveau de sa taille (à l’échelle industrielle, les gaines de section 400 x 600 mm mesurent 60 mètres), sa modularité et des moyens de mesures de laboratoire qui l’équipent (mesures dédiées aux dépôts et à la caractérisation de particules, mesures aérauliques laser de type PIV2).
La réalisation d’un programme de recherche pluriannuel DÉPART (Dépôt de particules) sera possible grâce à DIÈSE. Le but de ce programme est la validation et le développement des modèles de dépôt des particules situés dans les conduits des réseaux de ventilation, implantés dans les logiciels de simulation Computational Fluid Dynamics (CFD) et dans le logiciel SYLVIA 3 utilisés ou développés à l’IRSN.
Actuellement, les modèles qui sont disponibles dans ces logiciels ont été développés à l’aide d’expériences effectuées dans des conduits cylindriques de petits diamètres. Il est alors nécessaire que la pertinence de leur utilisation à l’échelle industrielle soit vérifiée.
Des techniques de mesure permettant l’analyse des turbulences qui contribuent au dépôt des aérosols seront utilisées pour valider expérimentalement l’extrapolation d’échelle des modèles. Dans le cadre du programme Dépôt de particules (DÉPART) et après les tests de qualification de DIÈSE, les premiers essais sont prévus pour le début de l’année 2020.