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Les fabricants de chaudières au fioul soulignent que ce n’est pas l’appareil qui est problématique, mais plutôt le combustible utilisé. Alors que le gouvernement souhaite leur disparition, ces chaudières peuvent brûler un combustible à base de colza. L’objectif ambitieux est d’atteindre un combustible BioFioul entièrement dérivé du colza d’ici 2040, une initiative soutenue par la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C) et la filière agricole du colza en France.
Cependant, l’utilisation de la biomasse suscite des controverses. Les autorités s’orientent plutôt vers la sobriété, les pompes à chaleur et la rénovation thermique des bâtiments. Plusieurs secteurs sollicitent la biomasse, notamment les transports, ce qui pourrait entraîner une hausse du prix du biofioul. Claire Tutenuit, déléguée générale du groupe de réflexion Entreprises pour l’environnement, souligne que ce n’est donc pas une bonne stratégie économique.
En outre, la production intensive d’huile de colza contribue également à la déforestation, un phénomène que Tutenuit déplore. Les forêts agissent comme des puits de carbone et doivent être préservées. La Stratégie nationale bas carbone, dont on attend toujours le texte, prévoit un doublement de la quantité de biomasse nécessaire pour l’énergie et une augmentation de 40% des besoins de biomasse pour l’industrie d’ici 2040. Les demandes pour cette ressource, qui se renouvelle lentement, représentent l’un des nombreux défis contradictoires de la transition écologique.