L’ONG Environmental Investigation Agency (EIA) a révélé dans le résultat de son enquête que des gaz réfrigérants seraient importés illégalement en Europe depuis plusieurs années. Ces gaz sont, en effet, 15 000 fois plus nocifs que le CO2.
Le protocole de Montréal a banni de la liste des gaz réfrigérants les CFC (chlorofluorocarbures) et d’ici 2050, les HFC seront également amenés à être supprimés définitivement. La réglementation F-Gas a pour objectif de restreindre l’utilisation de gaz réfrigérants polluants dans le domaine de la réfrigération et de la climatisation, dont les HFC (hydrofluorocarbures), en raison de leur effet dévastateur sur la couche d’ozone, favorisant le réchauffement climatique.
D’après l’enquête de l’ONG Environmental Investigation Agency (EIA), ce trafic de HFC s’opérerait sur le territoire de l’Union européenne depuis plusieurs années. Une des conséquences de la mise en vigueur de la réglementation F-Gas en 2016. Bien qu’un stockage massif de HFC ait été fait en 2014, un marché noir s’est tout de même mis en place en 2016.
Une augmentation significative d’importations de HFC a été constatée dans de nombreux pays membres de l’Union européenne, selon l’ONG qui estime un placement illégal de 16,3 millions de tonnes d’eq-CO2 sur le marché européen en 2018. Ce qui équivaut à 101,2 millions de tonnes d’eq-CO2 environ. Les incohérences entre les importations européennes et les exportations chinoises de HFC pourraient également indiquer des déclarations frauduleuses, selon les auteurs du rapport.
Ces importations illicites pourraient non seulement constituer un obstacle à la transition énergétique, mais freinent également le développement des alternatives pouvant favoriser la préservation de l’environnement. Si les HFC sont toujours disponibles sur le marché, sans respecter le calendrier de leur réduction, l’adoption des technologies plus respectueuses du climat sera entravée et la réalisation des objectifs climatiques de l’Union européenne, menacée.