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L’été venant doucement à son terme, les Européens, aux prises avec des températures élevées, accueillent les climatiseurs avec une certaine méfiance. Pendant la canicule qui a frappé l’Europe récemment, l’usage intensif de la climatisation a engendré des pannes de courant, comme celle qui a touché le magasin de vêtements vintage de Floriana Peroni à Rome, qui a dû fermer pendant une semaine. Cette période de fortes chaleurs a coïncidé avec un pic de consommation d’électricité presque record pour l’Italie.
Le changement climatique oblige les Européens à repenser leur façon de combattre la chaleur. En dépit des réticences de certains, comme Floriana Peroni, la climatisation est en passe de passer de produit de luxe à produit de première nécessité en Europe. Toutefois, l’Europe a toujours cultivé une relation compliquée avec ces systèmes énergivores, souvent perçus comme une extravagance américaine. Les Européens regardent avec dédain la sur-refrigeration des bâtiments américains, où le froid s’échappe dans les rues de la ville et où les espaces intérieurs nécessitent un pull même en plein été.
Les moyens traditionnels de faire face à la chaleur en Europe, comme les siestes de l’après-midi en Italie et en Espagne, pourraient bientôt ne plus suffire. La climatisation, longtemps impopulaire en Europe, est en augmentation. Selon l’Agence internationale de l’énergie (IEA), le taux de pénétration de la climatisation en Europe est passé de 10 % en 2000 à 19 % l’année dernière. Cependant, cette augmentation de la consommation énergétique a un coût environnemental qui pousse à envisager d’autres solutions, comme l’ombrage des bâtiments et l’intégration de plans d’eau rafraîchissants.