EUROPE – De nouvelles innovations techniques ont été présentées au cours du dernier séminaire qui s’est tenu le 28 août 2014 à l’IRSTEA. Ces avancées technologiques concernent en grande majorité le programme FRISBEE (Food Refrigeration Innovations for Safety). Elles sont consacrées à la réfrigération de certains aliments, aux évolutions dans le domaine, à l’absence de risque chez les utilisateurs sans oublier les enjeux relatifs à la réduction de l’impact de la production du froid sur le milieu naturel.
Précisons que ce programme au cours des quatre dernières années a fait intervenir environ 29 partenaires provenant de 12 Etats européens.
Quelles sont alors les conclusions qui découlent de ce programme ? Et quels sont les autres résultats issus du programme?
Les conclusions issues de FRISBEE
Il est important de savoir que les produits de l’alimentation demeurent habituellement à l’intérieur de divers contenants depuis leur fabrication jusqu’à leur consommation dans l’assiette du consommateur.
Le constat qui est le plus souvent fait est lié à l’excès de la température exigée. Ainsi, les statistiques suivantes sont observées :
• 25% des aliments produits sur la planète sont perdus compte tenu d’une mauvaise gestion de la niveau de la chaine du froid.
• 8% de l’énergie consommée par l’humanité l’est pour produire du froid à caractère alimentaire.
Pour améliorer cet état de fait, plusieurs groupes ont été constitués dans le cadre du programme FRISBEE. Ainsi, l’un de ces groupes avait eu pour mission la conception d’une base de données au niveau européen en ce qui concerne la chaine du froid. Sur ce, environ 10 000 données ont été collectées sur les produits alimentaires réfrigérés et surgelés. Ces données concernent :
• La température.
• Les emballages.
• Les données sur les équipements utilisés.
• La durée de réfrigération des produits.
• La saison.
Ces informations ont été récupérées auprès de 100 prestataires. Chaque industriel de l’agroalimentaire doit alors se les approprier en vue d’une meilleure compréhension des étapes à suivre dans la chaine du froid.
Ces informations ont permis de procéder à l’identification des éléments qui agissent négativement sur la chaine. Si l’on prend par exemple le cas de la France, il a été remarqué que c’est au niveau de l’élément consommateur à l’issu de l’acquisition que se trouve le problème.
C’est pour cela qu’un instrument nécessaire au calcul a été créé à l’échelle d’un Etat. Il permet ainsi de faire une évaluation des répercussions du produit alimentaire sur les plans sanitaire, environnemental et énergétique.
Les autres résultats
Ces résultats sont issus des travaux du deuxième groupe et concernent les tests de contrôle qui ont été effectués en ce qui concerne la chaine de froid sur les marchés d’Europe.
Plusieurs catégories de produits alimentaires ont été contrôlées à partir des enregistreurs de données miniatures depuis le producteur jusqu’au dernier consommateur. La collecte et l’analyse des profils de température ont conduit à la détermination des différents aspects de chaine de froids représentatifs. C’est ainsi que le constat a été fait sur la grande variation de la température qui existerait entre l’établissement chargé de la distribution et le centre commercial.
Le frigo de l’avenir fut également l’objet des préoccupations. Ainsi, cet équipement tiendra compte dans le futur de l’intégration des technologies comme :
• Le froid magnétique.
• Les nanoparticules.
• L’usage de l’air comme fluide frigorigène.
A noter que le programme ELICIT succèdera au FRISBEE.