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Une nouvelle méthode de réfrigération, baptisée « refroidissement ionocalorique », a été mise au point par une équipe de chercheurs américains. Ce procédé, basé sur l’utilisation d’ions pour provoquer des changements de phase solide-liquide, offre une alternative écologique aux systèmes traditionnels de compression de vapeur, dont les fluides frigorigènes ont un impact climatique majeur. L’équipe de recherche, menée par des scientifiques du Lawrence Berkeley National Laboratory et de l’Université de Californie à Berkeley, espère ainsi réduire significativement l’empreinte environnementale des réfrigérateurs et climatiseurs actuels.
Le refroidissement ionocalorique s’inspire du principe utilisé pour faire fondre la glace avec du sel. Grâce à un flux d’ions, le matériau change de phase tout en absorbant ou restituant la chaleur. Ce procédé permet une gestion efficace de la température, avec une variation de 25 °C observée sous une tension de seulement 0,22 V, bien supérieure à celle des techniques existantes. Les chercheurs ont utilisé un mélange innovant de carbonate d’éthylène et d’iodure de sodium, offrant un potentiel de bilan carbone négatif en exploitant du dioxyde de carbone capturé.
Cette approche prometteuse pourrait bientôt remplacer les hydrofluorocarbures polluants, dont le potentiel de réchauffement global est 2 000 fois supérieur à celui du CO2. Selon Ravi Prasher, du LBNL, cette technologie équilibre le coût, l’efficacité énergétique et l’impact environnemental. Bien qu’elle en soit encore au stade expérimental, l’équipe estime que cette méthode pourrait transformer le paysage des systèmes de refroidissement en combinant durabilité et performance.