FRANCE – Les ventes de capteurs solaires thermiques diminuent chaque année depuis 2008. Le syndicat UNICLIMA estime à environ 190 300 m2 le nombre de panneaux solaires installés dans l’Hexagone en 2013. Soit un recul de 24% par rapport à 2012. Pourtant, la profession n’abdique pas.
C’est la cinquième année consécutive de baisse pour ce secteur car aux yeux des maîtres d’ouvrages, le solaire thermique a perdu de son attrait. La faute aux surdimensionnements de certains systèmes qui ont entraîné des rendements médiocres.
La dérogation à la RT 2012 pour les bâtiments collectifs permet aux promoteurs de ce type de projets de disposer d’une majoration de 15% de la consommation d’énergie primaire au mètre carré jusqu’au 31 décembre 2014 (57,5kWh/m2.an contre 50kWh/m2.an). Cette mesure favoriserait les chaudières à gaz aux dépens des dispositifs hybrides. D’autres sources d’énergies renouvelables sont déjà bien implantées sur le marché de l’habitat individuel et collectif. La compétition avec le photovoltaïque ou la biomasse s’annonce ardue.
Privilégier la simplicité des systèmes d’HVAC
Pour favoriser une éventuelle reprise, les organismes de promotion de la filière multiplient les actions. La communauté interprofessionnelle SOCOL animée par ENERPLAN met à disposition sur Internet des informations techniques. Dans le cadre du programme Règles de l’art Grenelle Environnement (RAGE), le Comité scientifique et technique des industries climatiques (COSTIC) propose des guides sur le sujet. Ces opérations aspirent à amener le coût du kWh en dessous des 0,1 euro. Un prix qui assurerait la compétitivité du secteur.
Pour répondre aux exigences, il faut proposer des produits et services irréprochables.
Garantir la compétence des installateurs est indispensable.
L’association QUALIT’EnR proposera début 2015 un label Qualisol Collectif, une qualification propre aux bâtiments à occupants multiples.
Ces nombreuses mesures ont pour but d’aboutir à un retour des garanties de résultat solaires (CRS) dans les contrats. Un engagement qui pousse le maître d’œuvre à s’engager sur les performances de son installation.