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La Commission européenne a décidé de reporter son plan d’action visant à stimuler le marché des pompes à chaleur, une nouvelle technologie très appréciée dans l’UE. Prévu pour le quatrième trimestre 2023, ce plan a été repoussé, peut-être même au-delà des élections européennes de juin 2024, la Commission préférant se concentrer sur d’autres priorités. Cette décision a déçu le secteur, qui fait face à une baisse des ventes en Europe.
Les obstacles à l’atteinte des objectifs d’installation de pompes à chaleur
L’objectif de la Commission est d’installer au moins 30 millions d’unités de pompes à chaleur d’ici 2030, pour décarboner le secteur et réduire la dépendance de l’UE à l’égard des importations de gaz russe. Cependant, plusieurs obstacles se dressent, notamment la nécessité pour de nombreux États membres de limiter la vente de chauffages traditionnels à combustibles fossiles, et le fait que le chauffage au gaz fossile est souvent moins cher que le chauffage à l’électricité. En outre, les professionnels de l’installation de pompes à chaleur sont rares et les réseaux électriques ne sont pas toujours prêts à supporter la charge supérieure de ces appareils.
Report du plan d’action et ses implications
En avril, la Commission avait lancé une consultation publique pour élaborer son plan d’action, mais celui-ci a depuis été retiré de l’agenda de la Commission. Alors que le travail préparatoire est toujours en cours, aucune date précise n’a été donnée pour la présentation du plan. Il est probable que le plan d’action sera reporté après les élections européennes de juin et la nomination d’une nouvelle Commission européenne, ce qui n’est pas prévu avant la fin de l’année. Pour Thomas Nowak, secrétaire général de l’Association européenne des pompes à chaleur, ce report est une erreur, compte tenu de l’importance des pompes à chaleur pour la décarbonation des bâtiments, responsables de 36% des émissions totales de gaz à effet de serre de l’UE.