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Les anciennes mines de charbon du Royaume-Uni trouvent une nouvelle utilité en tant que sources inattendues d’énergie renouvelable. Elles fournissent de la chaleur à de vastes communautés tout en contribuant à la réduction des émissions de carbone. Il est intéressant de constater comment le Royaume-Uni redonne vie à ses anciennes mines de charbon, transformant ce qui était autrefois un symbole d’industrie polluante en un outil clé pour un avenir plus vert. L’eau chaude, chauffée par la terre et piégée dans ces tunnels abandonnés, est désormais une source précieuse de chauffage domestique et industriel.
Le Royaume-Uni possède un nombre impressionnant de mines de charbon abandonnées, comme le montre cette carte interactive. À Gateshead, une ville du nord-est de l’Angleterre, ce réseau de tunnels miniers abandonnés a été converti en une source d’énergie renouvelable. L’eau des mines de charbon n’est pas simplement une flaque stagnante. Elle est un réservoir thermique souterrain chauffé par la terre, avec des températures allant de 10 à 45 degrés Celsius en fonction de la profondeur. Cette source d’énergie abondante peut chauffer une grande partie des habitations du pays grâce à un processus simple mais ingénieux : l’eau est extraite, chauffée par des pompes à chaleur, distribuée à travers un réseau de tuyauteries pour chauffer les bâtiments, puis réinjectée dans le système minier pour recommencer le cycle.
Cette innovation ne contribue pas seulement à la durabilité environnementale, elle a aussi un impact social considérable. Les communautés qui dépendaient autrefois de l’industrie du charbon et qui ont subi les conséquences de sa fermeture connaissent une résurgence économique. Par exemple, le projet à Gateshead a reçu un financement gouvernemental pour installer 5 km de nouveaux tuyaux de réseau thermique et un centre énergétique capable de produire 6 mégawatts de chaleur à partir de l’eau de mine. De plus, le Royaume-Uni n’est pas le seul pays à exploiter cette ressource. Des pays comme les Pays-Bas et l’Espagne utilisent déjà des technologies similaires, réduisant ainsi considérablement leurs émissions de carbone liées au chauffage.